Le premier rôle d’une croix est de christianiser un lieu. Les croix de chemins témoignent donc avant tout de l’avancée du christianisme et de la présence de l’Église. C’est ce qui explique qu’un nombre important de menhirs ont été christianisés par l’adjonction d’une croix. On a dit que les autorités religieuses avaient cherché à détruire ces monuments pré-chrétiens; c’est en effet ce que plusieurs conciles ordonnent, mais, le plus souvent, on préféra récupérer ces objets de culte : il suffisait d’en changer la destination.
Les carrefours ont toujours fait l’objet d’une attention particulière. Il y a, en effet, un symbolisme de la croisée des chemins, et souvent les carrefours provoquent ce que l’on nomme chez nous une « peur ». La croix fait donc office ici de talisman. Il ne faut pas négliger pour autant un rôle plus prosaïque d’indicateur : quand le croisement est sous la neige, la croix continue d’indiquer sa position.
Enfin, un certain nombre de croix de chemin sont aussi des croix sur la voie des morts. De la maison du défunt à l’église paroissiale, le convoi funéraire s’arrêtait à toutes les croix et l’on récitait quelques prières appropriées.
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