De temps immémorial, un peu partout dans le monde, on a célébré des cultes sur les « Hauts Lieux », souvent en rapport avec le soleil, et tout particulièrement pour les yeux. C’était la coutume chez les peuples qui ont précédé les Celtes dans la préhistoire.
Or les Celtes occupaient notre région des Vosges. Voyez le camp celtique de la Bure, près de Saint-Dié, qui commandait la fameuse « Route du Sel ».
Bien plus tard, la source de Montégoutte intéresse les Romains quand ils occupèrent le pays. On sait qu’une voie Romain passait sur le territoire actuel de Saint-Léonard. Et nous avons cette trainée de sol aride dans la plaine de Mardichamp qui s’explique. Par ailleurs nul n’ignore l’intérêt des Romains pour les eaux guérisseuses. C’est souvent l’origine de nos stations thermales. Cette source sur la montagne, aux propriétés curatives, située non loin de leur lieu de passage, ne pouvait manquer de les intéresser. Et tout naturellement, selon leur coutume, ils en ont fait un lieu de culte. On devait y adorer une de leurs innombrables déesses. Laquelle ? On ne sait trop. Mais on a retrouvé une de ses statues. Elle était petite, en bois noir, vraisemblablement d’Afrique. Si bien qu’après le culte célébré par des Druidesses (les Fées comme on les appela), cette petite statue prit la relève.
Et nos ancêtres, après le départ des Romains, allèrent comme ils l’avaient toujours fait, célébrer l’arrivée de l’été, à la source de Montégoutte, avec, cette fois, un objet de culte.